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31 janvier 2013 4 31 /01 /janvier /2013 19:18

Arthrose et ostéopathie canine

 

Comme nous Humains, nos amis les chiens voient apparaître quelques douleurs passé un certain âge, dont l’arthrose peut en être la cause.  La mobilité est alors réduite, les mouvements du quotidien plus difficiles à réaliser et  Médor manifeste moins d’enthousiasme pour aller se balader alors qu’il était le premier devant la porte auparavant ! Mais au fait, qu’est ce que l’arthrose exactement ? Pourquoi cela fait-il mal ? Peut-on en guérir ? Comment aider son chien par des méthodes naturelles ? Que peut lui apporter l’ostéopathie … ?

Un Bref rappel pour mieux comprendre

L’arthrose est un processus dégénératif du cartilage articulaire, qui entraîne une inflammation, une pincement articulaire puis un remaniement de l’os présent sous le cartilage (appelé ostéocondensation de l’os sous chondral), des ostéophytes (formations osseuses), des adhérences de la capsule articulaires aux tissus avoisinants et surtout une ankylose des articulations et de la douleur !

*    Un phénomène auto-entretenu

On admet que le phénomène arthrosique est auto-entretenu par différents processus mécaniques et physiologiques.

En effet, l’inflammation résultant de la destruction du cartilage va à son tour induire des messagers (facteurs inflammatoires et radicaux libres) qui augmenteront l’érosion de ce dernier et par conséquent de la douleur.

La douleur perçue par l’animal, associée à une restriction de mobilité mécanique (épaississement de la capsule et ostéophytes) aboutiront à une ankylose des articulations touchées et à une baisse de l’activité physique de l’animal. Cette activité (dans ce cas modérée) permet notamment d’exercer des pressions nécessaires à la nutrition du cartilage et d’entretenir l’élasticité des structures.

De plus, les fibres sensitives de la capsule qui entoure l’articulation vont devenir plus sensibles et enverront un message douloureux même lors des mouvements physiologiques (« normaux »)  pouvant créer à terme une composante de douleur chronique.

En réponse, des contractures musculaires peuvent s’installer, aggravant ainsi le phénomène douloureux…

Une amyotrophie (fonte musculaire) secondaire à ce manque d’exercice physique aura pour conséquence d’affaiblir le gainage articulaire, donc d’augmenter les contraintes et l’usure, ainsi que de créer tensions et lésions ligamentaires secondaires aboutissant à leur tour à une information douloureuse.

Vous aurez à présent compris dans quelle mesure l’expression « cercle vicieux de la douleur » dans cette pathologie prend tout son sens et s’auto-entretient.

arthrose.jpg

Source : www.sante-guerir.notrefamille.com

 

Les causes du développement de l’arthrose

On retrouve deux types d’étiologies (origines) différentes à cette pathologie, qui sont malgré tout souvent associées :

*    Les chondroses(dégénérescence du cartilage)  dites structurales, qui résultent d’une diminution des propriétés mécaniques du cartilage, présentent notamment lors du vieillissement.

 

*    Les chondroses dites mécaniques, qui sont consécutives à l’applications de contraintes « anormales » sur le cartilage, dépassant alors ses capacités physiologiques. On retrouve par exemple le surpoids, des défauts d’aplombs, les instabilités articulaires, etc.

Le premier réflexe ? Consulter votre vétérinaire !

Cette visite est importante afin de poser le diagnostic et est obligatoire avant d’entreprendre tout  traitement, afin de s’assurer que votre chien ne présente pas de pathologie sous jacente ou associée. Par exemple, Médor peut très bien avoir de l’arthrose ET une hernie discale ! Ne passons pas à côté de quelque chose d’important…

Les traitements allopathiques et alternatifs seront d’ordre préventifs, étiologique (traiter la cause), antalgiques, anti inflammatoire (car comme nous l’avons vu, l’inflammation joue un rôle important) et aussi hygiénique (Réguler le poids par une alimentation adaptée, pratiquer un exercice physique modéré de manière régulière).

La régénération du cartilage d’une articulation saine est très longue, environ 120 ans, un cartilage abîmé ne pourrait alors être remplacé et les lésions sont admises comme étant définitives. Le cartilage ne se rafait pas (ou pas assez efficacement pour « soigner » les lésions)!

 

Quelle place tient l’ostéopathie dans cette pathologie ?

 

L’ostéopathie est une thérapie manuelle qui a pour but de redonner de la mobilité aux différentes structures du corps, tant aux articulations, qu’aux muscles, aux fascias, aux viscères, aux ligaments, etc. Elle permet aux tissus de se relâcher, d’adoucir les contraintes aux quelles ils sont soumis et de lever les zones de compensations mises en place. Son approche est à la fois globale, sur l’ensemble du corps, et également focale quand une structure précise est en dysfonction.

*    Quand l’arthrose est déclarée..

Dans le cas de l’arthrose installée, l’ostéopathe pourra intervenir en dehors des poussées algiques, afin de travailler sur l’élasticité capsulo-ligamentaire et tendineuse, de soulager les contractures musculaires secondaires à la douleur et à l’inflammation. Cela permettra d’entretenir une certaine souplesse et de diminuer la douleur dans le but de redonner un peu d’entrain à votre animal.

L’amélioration de la motricité globale de l’animal permet entre autre, de limiter l’ankylose et l’amyotrophie, et de conserver un certain tonus musculaire afin de tenter de briser une partie du cercle vicieux arthrosique : douleur – perte de mobilité – ankylose – inactivité - prise de poids – destruction cartilagineuse – inflammation - douleur – etc. 

Cela permet également d’entretenir le jeu de pressions intra-articulaires nécessaires à la nutrition du cartilage, qui on le sait à présent doit être préservé au maximum (ce qu’il en reste). De plus, la détente des tissus optimisera leur perfusion et améliorera la nutrition et les échanges des structures (oxygène, nutriments, déchets).

*    Agir quand tout va bien : le rôle de la prévention.

Il est également intéressant de travailler de manière préventive sur tous les animaux, même les non sportifs !

En effet, un déséquilibre postural sollicite les articulations de manière inadaptée, ce qui peut engendrer si l’on ne retrouve pas un certain équilibre, des tendinites ou des lésions cartilagineuses. Malheureusement, ces déséquilibres sont le plus souvent invisible, et l’on s’en aperçoit lors d’apparition d’arthrose prématurée sur certaines articulations.

Un certain pseudo-équilibre s’installe grâce à un phénomène de compensations pour que l’animal continue ses activités,. D’autres zones sont à leur tour sollicitées de manière inadaptée, excessive, où les pressions exercées sur les articulations ne correspondent pas à leur physiologie, favorisant également une usure prématurée des structures. Ces compensations à distance,  si elles ne sont pas levées,  pourront créer elles aussi des lésions tissulaires de nouveau.

*    Quelles peuvent-être les origines de dysfonctions ostéopathiques ?

Les étiologies sont multiples : une chute, des traumatismes répétés (sauts, sport – surtout en période de croissance), des troubles viscéraux et organiques, des compensations posturales suite à une affection de l’appareil locomoteur (dysplasie, tendinite, hernie discale), la douleur (contracture musculaires secondaire à l’arthrose),  des tensions persistantes liées à  la naissance ou au développement in utéro, la sénescence, un défaut d’aplomb, une surcharge pondérale, etc peuvent amener à des déséquilibres.  

 

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Source : www.osteo-canin.over-blog.com

D’autres outils thérapeutiques complémentaires

Plusieurs autres domaines proposent eux aussi d’apporter leur soutien face l’arthrose. La phytothérapie et l’hydrothérapie sont très complémentaires de l’ostéopathie dans cette prise en charge. Par leurs propriétés anti-inflammatoires, certaines plantes permettent de limiter la fréquence, intensité et durée des crises et aideront votre ami à retrouver de la tonicité.

L’hydrothérapie quant à elle, permettra notamment de lutter contre la fonte musculaire, la douleur et l’inflammation grâce aux bienfaits de l’exercice aquatique. Parlez-en à votre vétérinaire et rapprochez vous des centres près de chez vous. Soyez notamment très vigilants concernant les formations des techniciens dans les centres d’hydrothérapies.

Le recours aux chondroprotecteurs est controversé, mais la littérature rapporte tout de même une amélioration des symptômes en fonction des cas et de la posologie. Les plus utilisés restent la chondroïtine et la glucosamine disponibles sous différentes formes en fonction des méthodes de « fabrication ». Notons également les effets des oméga-3 à qui l’on prête volontiers des vertus dans la régulation du processus inflammatoire. 

 

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Source : www.physiodog.be

Merci de respecter les droits d’auteurs – L’utilisation d’une partie de ce texte ou de son intégralité sans l’accord de l’auteur est interdite.

 

 

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commentaires

C
Article très intéressant !
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